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25 ans de foresterie communautaire à Normandin

« On a su transformer un défi en opportunité, quand l’industrie a voulu récolter le bois près de Normandin, lance Christian Bélanger, président de la CAFN, à l’occasion d’une tournée effectuée dans le cadre du 25e anniversaire de son organisation. Face à cette menace de voir une grande partie de notre terrain de jeu récoltée, on a créé la CAFN et on a convaincu Donohue (ancêtre de Produits forestiers Résolu) de devenir notre partenaire. Et c’est ainsi qu’ils nous ont confié l’aménagement forestier sur le territoire en 1995. »

À l’époque, M. Bélanger a notamment travaillé avec Pierre Cormier, aujourd’hui vice-président des opérations forestières pour le Québec et l’Ontario de Résolu. « On a bâti quelque chose pour que les retombées générées avec la foresterie près des communautés restent dans les communautés, explique-t-il. De voir de vraies retombées, ça génère un sentiment d’appartenance sur cette forêt-là, qui n’est pas loin des villes et des villages. Ça permet aussi de développer une foresterie qui est beaucoup plus douce, dont les gens sont fiers. »

« La CAFN, c’est une des premières corporations forestières qui s’est mise en place chez nous, souligne le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard. Ça fait en sorte qu’on a une vraie forêt habitée chez nous, qui est vivante. La foresterie de proximité, ça fait partie de notre ADN. La CAFN, c’est un bel exemple d’utilisation multiressource sur le territoire. »

Dès les premières années de travail, la CAFN a lancé un programme de mise en valeur du milieu forestier dans une perspective d’aménagement multiressource. Et c’est en travaillant avec d’autres corporations locales, qui ont aussi vu le jour sur le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine dans les années 1990, qu’elle a pu développer l’expertise locale et opérationnelle, et ainsi contribuer à la création de l’Agence de gestion intégrée des ressources (AGIR). Depuis ce temps, les corporations locales travaillent conjointement avec l’industrie forestière pour dégager davantage de revenus localement avec les forêts de proximité, tout en favorisant l’acceptabilité sociale, grâce à un partenariat qui est encore aujourd’hui informel.